On le sait désormais, et de nombreuses études en attestent, rares sont les écrivains à pouvoir se vanter de vivre de leur plume. Ce qui sous-entend – c’est mathématique – que la plupart d’entre eux ont « un autre travail à côté ».
Comment alors s’organisent-ils ? Comment trouvent-ils l’espace indispensable à la création littéraire, espace temporel mais aussi espace mental, ouverture cruciale sur un vide propice à l’imaginaire ? Et où trouvent-ils la force de tout faire ? Quel est leur carburant ?
Le Centre régional des lettres (CRL) est allé poser directement la question à quatre écrivains et leurs propos sont présentés dans la revue Livre/échange du mois de mai. Il s’en dégage que loin de l’image contemplative, recluse, immobile que l’on peut en avoir parfois, le métier d’écrire, lorsque l’on veut vraiment l’exercer comme un vrai métier, demande une énergie colossale.
Car écrire, être écrivain, implique de mener de front plusieurs vies, d’endurer parfois un emploi qui vous mine, de s’astreindre à une discipline salutaire, à des horaires souvent très matinaux, mais aussi de savoir rester en contact avec le bruissement du monde tout en se maintenant à l’écoute permanente de ce qui « monte » en soi.
Ces quatre-là y parviennent. Inspirant !