La Scam (Société civile des auteurs multimédia, qui est chargée entre autres de récolter et redistribuer les droits d’auteur) vient de faire paraître son « 6
e baromètre des Relations auteurs/éditeurs », et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’« auteur de l’écrit » reste un métier de passion avant tout...
Tous les secteurs de l’édition sont représentés dans ce rapport (littérature générale, documents et essais, littérature jeunesse…), et si 60 % des auteurs interrogés se déclarent satisfaits des prestations en amont de la publication (contrat proposé et accompagnement de la création notamment), 42 % sont mécontents de l’exploitation commerciale de leur ouvrage, et quasiment 50 % trouvent à redire sur la communication et la promotion.
Par ailleurs, la Scam relève que la rémunération des auteurs baisse de façon alarmante. En effet, dans presque 1 cas sur 5 (et pas loin d’1 sur 3 pour l’édition numérique !), l’auteur percevra moins de 5 % du prix public de vente de son livre (soit moins de 60 centimes d’euros pour un livre vendu à 12 euros, par exemple) ! De même, la pratique de l’à-valoir tend à disparaître : il n’est proposé qu’à un auteur sur deux et, pour 38 % de ceux-là, ne dépasse pas 1 500 euros.
Enfin, un auteur sur trois n’est pas informé par son éditeur de l’exploitation à l’étranger de son œuvre, tandis que 29 % ignorent que leur livre a été mis au pilon !
On le voit, à l'heure où notre ministre de la Culture vient de signer une déclaration commune avec son homologue allemand pour renforcer la protection du droit d'auteur, il existe également une certaine marge d'amélioration au niveau de la publication des œuvres...